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ENCORE LES TROIS GRÂCES
On parle des trois grâces comme si ça allait de soi, mais non, ça ne va pas de soi. Qui sont ces beautés?
Dans la mythologie grecque, les Charites (en grec ancien Χάριτες / Khárites), assimilées aux Grâces par les Romains, sont des déesses personnifiant la vie dans toute sa plénitude, et plus spécifiquement la séduction, la beauté, la nature, la créativité humaine et la fécondité
Elles étaient généralement trois : Euphrosyne, Thalie, Aglaé.
· Euphrosyne est la joie poussée à son sommet, l’allégresse, la joie de vivre que l'on ressent dans un banquet (tel le banquet éternel des dieux auquel les hommes participaient au début du récit de la Théogonie) ;
· Thalie est la personnification de l’abondance, voire la surabondance, le trop-plein de vie, qui se prodigue comme un don ;
· Aglaé, ou Pasithée est la beauté dans ce qu'elle a de plus éblouissant, la splendeur. C'est aussi la plus jeune.
Ensemble, elles personnifient le mode de vie festif, de dépense, qui permet de vivre la vie dans ce qu'elle a de plus intense. Les Charites sont la vie telle que l'entendaient les Grecs. Ainsi, chez eux, tout ce qui est reçu est une charis, une grâce (ou une gratification).
Comme tous les dieux et déesses, elles sont éternellement jeunes et belles, à l'âge que les Grecs considéraient comme celui de la plénitude, entre quinze et vingt ans.
Elles incarnent le désir de l'homme, et sont l'incarnation de la vie, de la zoé, la vie quand elle est plus intense. Elles président ainsi à toutes les activités ludiques (d'où leurs représentations en danses et en jeux), à toutes les activités gratuites : la sexualité en-dehors du mariage, le festin (le repas en l'absence de faim), la danse (l'activité physique sans nécessité, pour le plaisir).
(Les trois grâces sur un temple grec, précédées d'un flûtiste et suivies d'un enfant . 5ème siècle av.JC)
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(Hans Baldung 1540)
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(Le printemps . S.Botticelli 1482)
(détail)
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(Carl Van Loo 1763)
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(Les trois grâces par grand vent ! . Gillray 1810)
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